Aperçu du projet
Lieu : Williams Lake, Colombie-Britannique
Arbres plantés : Plus de 900 000 depuis 2022 (et 250 000 à planter)
Espèces clés : Douglas vert, pin ponderosa, avec des plantations antérieures d’épicéa et de pin tordu.
Partenaires : Première nation Sugarcane, programme 2 milliards d'arbres, Tolko Industries, Dynamic Reforestation
Priorité: Restauration post-incendie, résilience climatique, leadership autochtone
Retombées pour la communauté : restauration des terres, renforcement de l'identité culturelle grâce à une reforestation fondée sur les connaissances écologiques traditionnelles et restauration d'un sentiment de fierté et de responsabilité au sein de la communauté.
Prochaines étapes : regarni, démantèlement de routes et engagement continu de la communauté.

Le paysage encore meurtri huit ans après les incendies de 2017.
À six heures au nord-est de la vallée de l'Okanagan, en Colombie-Britannique, se trouve la Première Nation de Williams Lake (« WLFN »). Cette communauté a été transformée à jamais par les incendies de forêt catastrophiques de 2017, qui ont forcé l'évacuation de la ville pendant près de deux semaines. La question à laquelle la communauté a été confrontée dans le sillage de la dévastation était la suivante : comment et quand restaurer tout ce qui avait été perdu?
Depuis 2022, la WLFN – avec l'aide du programme 2 milliards d'arbres (2GA) et d'autres partenaires – a planté plus de 900 000 d'arbres et ne s'arrête pas en si bon chemin. Depuis ses débuts modestes en 2019, avec quelques milliers d'arbres et un paysage meurtri, il s'agit désormais d'un effort de restauration pluriannuel à grande échelle qui s'appuie sur les connaissances écologiques traditionnelles pour atteindre les objectifs en matière de biodiversité et de résilience aux incendies.
Une démarche réfléchie de replantation
Après les incendies de 2017, la communauté ne s'est pas immédiatement lancée dans la replantation. En effet, des coupes de récupération (coupe d'arbres morts, mourants ou détériorés) ont été effectuées pour extraire du bois marchand sur pied, mais les efforts de replantation proprement dits n'ont pas commencé avant 2022 De fait, la communauté souhaitait prendre le temps de réfléchir à la nature du reboisement qu'elle souhaitait entreprendre.
Si la WLFN n'a pas entamé immédiatement les travaux de restauration après l'incendie, c'est notamment parce qu'elle souhaitait adopter une approche différente. Par exemple, la communauté a rejeté l'idée des 1 600 tiges par hectare habituelles en faveur d'une densité différente, axée sur l'écologie, qui créerait des corridors pour la faune, restaurerait les prairies et correspondrait au savoir écologique traditionnel transmis de génération en génération. En fait, c'est la densité de reboisement précédente qui a principalement contribué au caractère dévastateur des incendies de 2017.

Un planteur prépare ses sacs en vue de la plantation d'arbres au printemps 2025. Source : WLFN
Collaboration avec l’équipe du programme 2GA
La relation de la WLFN avec les responsables du programme 2GA s'est développée depuis le projet 2022 et s'avère aujourd'hui inestimable. Comme le souligne John Walker, forestier en intendance de la communauté, « même si la communauté n'était pas admissible au volet de financement Plantation de masse du programme 2GA, elle a obtenu un accord pluriannuel dans le cadre du volet Financement autochtone et a établi une relation étroite et collaborative avec l'équipe du programme. C’est formidable. Nous avons l’occasion de travailler ensemble et d’échanger des idées ».
Des retombées profondes pour la communauté
Outre la plantation d’arbres, le programme 2GA a eu un impact profond sur la communauté. Selon John Walker, « les membres de la communauté sont ravis que nous plantions des arbres. Leurs yeux s'illuminent quand ils apprennent que nous sommes là-haut en train de planter ».
Et ce n'est pas seulement le type d'arbres qui est planté, c'est aussi la manière dont ça se fait. L'approche de la communauté en matière de reboisement, qui comprend notamment la réintroduction des techniques traditionnelles de brûlage et la diversification des espèces d'arbres, permettra de redonner à la terre son aspect d'antan, tel que le connaissent les Aînés : une forêt ouverte. Selon eux, avant la ruée vers l'or, la forêt était si ouverte qu'il était possible de se rendre à cheval jusqu'au lac Alkali, situé à 50 km au sud, sans emprunter de sentiers.
M. Walker ajoute : « C'est formidable de voir à quel point la communauté est heureuse que nous reboisions les terres. Elles ont été profondément meurtries, et ce projet contribue grandement à leur guérison. »

Brûlage de restauration des prairies dans la réserve, printemps 2025. Source : WLFN
À l’horizon
Au cours des prochaines années, la communauté prévoit poursuivre la plantation intercalaire afin de combler les lacunes dans le couvert forestier, d'élargir les corridors fauniques et la diversité des espèces, et de réhabiliter les anciennes routes forestières afin de favoriser la santé du bassin versant. D'ici 2027, la WLFN prévoit avoir planté plus de 1,2 million d'arbres dans le cadre de ses projets financés par le programme 2GA, ce qui témoigne de ce qu'il est possible d'accomplir lorsque les connaissances autochtones, le leadership local et le financement à long terme s'unissent pour maximiser l'impact.
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