Aerial view of a landscape with a rive running through it and shadows from clouds above

Photo: En partenariat avec Arbres Canada, la Nation Piikani, Shakti by TELUS, et avec le soutien du programme 2 milliards d'arbres, ce projet vise à stabiliser les berges du bassin versant de la rivière Oldman au sein de la Nation Piikani, dans le sud de l'Alberta. L'initiative vise à réduire l'érosion, à protéger l'habitat des poissons menacés, à restaurer l'écosystème de Cottonwood et à améliorer l'habitat de la faune. Au cours des deux prochaines années, les partenaires planteront plus de 350 000 arbres et arbustes. Photo par Brant Broome, Shakti par TELUS.

Article du CRC | Raison d’être du Collectif de Reboisement Canada

Publié:Dec 16, 2024
Rédigé par: Le Collectif de Reboisement Canada,

CRC

- reforestcollective.ca

Raison d’être du Collectif de Reboisement Canada

Les pratiques et les enseignements ancestraux des peuples autochtones sont de plus en plus reconnus à l’échelle mondiale, et les écosystèmes sains étant essentiels pour relever certains des défis les plus urgents du monde. La capacité des forêts à atténuer les changements climatiques et à s’y adapter, à rétablir la biodiversité et le bien-être de l’humanité, les vastes forêts du Canada étant spécifiquement reconnues pour leur importance à l’échelle mondiale, retient particulièrement l’attention. Dans le cadre de son engagement envers des solutions climatiques axées sur la nature, le gouvernement du Canada a lancé le programme 2 milliards d’arbres (2GA), marquant ainsi un investissement historique dans l’avenir des forêts du pays. Un aspect important du programme consiste à collaborer avec les provinces, les territoires, les gouvernements autochtones, les municipalités ainsi que divers organismes sans but lucratif et entreprises du secteur privé. À cette fin, le programme 2GA procure aux organismes une aide financière pour faciliter les projets de plantation d’arbres et renforcer les capacités à mettre en œuvre des projets de plantation d’arbres d’ici 2031.

Cet engagement est encourageant mais plusieurs défis demeurent à être relever, car la restauration des forêts demande des décennies d’efforts soutenus et d’innovation. La plantation d’arbres et la restauration des forêts[1] sont des projets complexes: leur succès dépend du contexte, du sol et du climat locaux, ainsi que des cadres réglementaires dans chaque province et territoire. Une grande partie des connaissances pratiques nécessaires pour planter et restaurer efficacement les forêts appartient aux travailleurs de la terre, acquise grâce à des années d’expérience vécue. Pourtant, même si la collaboration se développe, les obstacles pratiques de ce travail deviennent de plus en plus évidents. Les goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, de la collecte des semences à la disponibilité des stocks de pépinières, en passant par la main-d’œuvre chargée de la plantation des arbres, sont mis à rude épreuve par l’intérêt accru pour la restauration. De plus, l’immensité géographique du Canada complique souvent la recherche de partenaires locaux.

À cette complexité s’ajoute le fait que les forêts, bien que vitales pour l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation à ceux-ci, sont elles-mêmes vulnérables aux conséquences de ces changements climatiques. Les organismes, nouveaux et établis, s'intéressent aux pratiques exemplaires en matière de plantation d’arbres dans le but de se préparer et de répondre aux incendies de forêt, aux phénomènes météorologiques extrêmes, aux épidémies de ravageurs et d’agents pathogènes, et au déplacement de l’aire de répartition naturelle des espèces.

Le Collectif de Reboisement Canada (CRC) constitue une réponse adaptée à ces défis, puisqu’il réunit les organismes de plantation d’arbres et de restauration forestière sur une plateforme commune. Grâce à la collaboration et à l’échange des connaissances, le CRC permet aux équipes des projets de réaliser l’échelle et la qualité nécessaires pour exprimer pleinement leur potentiel. Cette approche garantit que les efforts contribuent efficacement à l’atténuation des changements climatiques, à la restauration de la biodiversité et à l’amélioration du bien-être de l’humanité.

Rédigé en collaboration avec huit organismes de plantation d’arbres bénéficiaires du programme 2GA, le présent article souligne la nécessité d’une plateforme nationale pour combler les manques dans le paysage fragmenté de la plantation d’arbres et la restauration des forêts au Canada. Il met en évidence les raisons pour lesquelles la collaboration et l’échange des connaissances sont essentiels au plein succès des projets de plantation d’arbres et de restauration des forêts, étayés par des exemples de collaboration existante entre certains organismes pour surmonter les obstacles posés par la chaîne d’approvisionnement, la logistique et les défis posés pas les lacunes en matière du savoir.

Des efforts fragmentés: comment en sommes-nous arrivés à l’état actuel des choses?

La plantation d’arbres et la restauration des forêts au Canada demeurent fragmentées à cause de divers facteurs complexes qui vont de l’immensité géographique du pays à ses divers systèmes écologiques et de gouvernance, dont les frontières naturelles et politiques ne s’harmonisent pas toujours. Le Canada est divisé en huit régions forestières qui ont chacune ses propres caractéristiques du sol, de la flore et de la faune, ainsi que des histoires d’interactions humaines. Ces variations régionales influent sur les aspects techniques des projets de plantation d’arbres et de restauration forestière, comme la pertinence et les exigences des espèces, la préparation du site et les méthodes de plantation. Cette complexité écologique se creuse davantage en raison des lois et des politiques associées aux forêts établies aux paliers provincial et territorial, créant ainsi 13 contextes réglementaires distincts à l’échelle du pays. Pour les plus de 630 communautés de Premières nations, de Métis et d'Inuits du pays, ces facteurs se superposent à des systèmes de gouvernance, à des modes de connaissance et à des valeurs communautaires différents.

Ces différences régionales de politique peuvent également se répercuter considérablement sur la mise en œuvre du projet. Par exemple, en ce qui concerne la collecte et la distribution des semences, la Colombie-Britannique et l’Alberta ont établi des zones de semences avec des règlements stricts sur le mouvement des semences entre les deux provinces. En revanche, le Canada atlantique a relativement peu de lignes directrices ou de restrictions sur le mouvement des semences entre les provinces. Néanmoins, la Nouvelle-Écosse a récemment adopté un changement dans sa politique, limitant la circulation des semis cultivés dans les pépinières provinciales ne pouvant être planter à l’extérieur de la province. Bien que ce changement réponde au besoin en semis de la province pour restaurer les forêts endommagées par l’ouragan Fiona en 2022, cette inflexion a des conséquences sur d’autres projets 2GA dans les provinces maritimes voisines qui devront désormais s’approvisionner de plus loin.

Planter inspecting stock before putting in their bags

« Il est formidable de voir les gouvernements provinciaux s’engager à atteindre des objectifs ambitieux de plantation d’arbres sur les terres publiques, mais nous devons davantage coordonner nos activités et resserrer notre collaboration, en particulier ici sur la côte Est, où il y a relativement peu de pépinières et la proportion de terres privées est plus élevée que dans l’Ouest, déclare Susannah Banks, direction administrative de la Fédération des propriétaires de lots boisés du Nouveau-Brunswick. La FPLBNB et d’autres organismes doivent maintenant nouer des relations avec de nouvelles pépinières, et nous comptons sur l’aide du CRC à cet égard. »

La question des trous dans la chaîne d’approvisionnement s’étend également à la disponibilité et au coût des espèces, un défi qui se pose partout au pays, mais dont les spécificités varient selon la région. Un exemple de collaboration actuelle pour surmonter les difficultés d’approvisionnement en espèces qui ne sont pas facilement disponibles dans le commerce est donné par Shakti by Telus et l’échange des connaissances d’Arbres Canada sur la collecte des graines de peuplier. L’équipe de Shakti a recouru à un spécialiste forestier d’Arbres Canada pour réfléchir à la façon de cultiver son propre stock de peupliers et a recueilli au cours de l’ année 250 000 graines de peupliers dans le cadre d’un projet d’Arbres Canada, et financé par le programme 2GA, durant sa présence sur le site en tant que partenaire de plantation, un exemple impressionnant de la façon dont l’échange des connaissances et la collaboration permet de surmonter les obstacles de la chaîne d’approvisionnement.

Le CRC offre une plateforme pour résoudre les problèmes de manière collaborative. Il aide les organismes à surmonter les difficultés et à résoudre les problèmes de la chaîne d’approvisionnement régionaux, tout en présentant des solutions pour l’amélioration de la plantation d’arbres et de la restauration des forêts à l’échelle nationale. De par le décloisonnement et en mettant en relation les personnes qui possèdent une expérience en mise en œuvre, le CRC permet aux bénéficiaires du programme 2GA et à d’autres partenaires de se rencontrer et de s’entraider, que ce soit par l’échange des connaissances et des ressources, la recherche de semences et de stocks ou l’obtention d’un financement de contrepartie.

Une reconnaissance logique du besoin d’échanger les connaissances

Suivant le premier appel de propositions du programme 2GA en 2021, plusieurs organismes de plantation d’arbres établis depuis longtemps au Canada ont compris rapidement la nécessité d’une plateforme d’échange des connaissances. De nombreux groupes plus petits ou plus récents souhaitaient se joindre aux efforts déployés, mais avaient besoin de conseils sur la façon de se mettre en train. Les organismes établis ont reçu de nombreuses demandes de soutien, mais n’ont pas été en mesure d’assumer leur rôle consultatif auprès d’un si grand nombre de groupes ayant des besoins aussi variés.

Community Forests International (CFI), fort de plus d’une décennie d’expérience au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, a été abordé par des groupes du Canada atlantique pour obtenir des conseils sur le lancement de programmes de plantation. CFI a répondu à l’appel en rédigeant le Habitat Restoration Tree Planting Guide for Atlantic Canada, une ressource contenant des détails sur les pépinières, le nom d’experts locaux et des informations pratiques pour aider les organismes à prendre leur essor. De même, Forêts Canada et Arbres Canada ont connu un afflux de demandes de soutien, d’orientation et d’échange de connaissances de la part de groupes souhaitant mener de nouveaux projets de plantation dans le cadre du programme 2GA.

Two people inspect a conifer tree in a field of diverse wild plants

« Forte de 75 ans d’expérience et l’un des rares organismes de plantation d’arbres œuvrant à tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement, notre équipe possède une mine de connaissances à diffuser », a déclaré Jessica Kaknevicius, présidente et chef de la direction de Forêts Canada. « Malheureusement, nous n’avons pas encore eu le temps de communiquer avec tous les groupes qui nous ont contactés. En même temps, nous avions nos propres questions. L’afflux de nouveaux organismes recompose le paysage du financement et, à mesure que les conséquences des changements climatiques s’intensifient, nous avançons tous dans un terrain inconnu. »

Cette demande croissante de collaboration a conduit à la création du CRC. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un besoin évident d’échanger les connaissances au sein de la communauté, a expliqué Mme Kaknevicius. Ce qui nous manquait, c’était la plateforme et l’espace nécessaires pour y parvenir. Le CRC a donc été fondé pour combler ce fossé. »

Pour les petits organismes et bénéficiaires du programme 2GA dont les ressources sont consacrées à la mise en œuvre de projets, le CRC propose un réseau de pairs et d’informations pour diminuer le nombre d‘obstacles à leur participation aux conversations sur les difficultés auxquels ils sont confrontés dans la réalisation de leurs projets. Cela permet aux groupes d’apprendre de leurs pairs, d’échanger sur leur domaine d’expertise spécifique à la région et de contribuer des informations précieuses acquises sur le terrain.

« En qualité d’organisme de petite taille, nous sommes reconnaissants au CRC des liens établis avec l’ensemble de la communauté, sans pour autant diminuer les ressources affectées à nos projets, affirme Winston Gamache, spécialiste en agroforesterie à l’Agroforestry and Woodlot Extension Society of Alberta. Nous sommes une équipe agile et innovante, et bien que toutes les expériences n’aient pas abouti, nous avons remporté des victoires de taille et appris beaucoup chemin faisant. Nous souhaitons échanger ces connaissances avec les groupes en communion d’idée avec nous, mais nous n’avons pas la capacité d’organiser une collaboration à grande échelle. C’est là qu’intervient le CRC, dont nous sommes très heureux d’en faire partie. »

Collaborer pour réaliser des avantages à grande échelle et à long terme

Un des objectifs principaux étant de soutenir les bénéficiaires du programme 2GA, le CRC vise également à encourager et à maximiser les avantages à long terme de tout projet de plantation d'arbres, et quelle que soit leur échelle, grâce à la collaboration et au partage des connaissances, deux éléments essentiels de cette mission.

Cariboo Carbon Solutions (CCS) représente un exemple de la façon dont la coordination et la collaboration peuvent se traduire par un partage des ressources pour transformer des pertes potentiellement importantes en une grande empreinte. En 2022, CCS a appris que l’un de ses partenaires, à la fin de son contrat, avait un surplus de plus de 2,4 millions de semis. L’équipe de CCS a collaboré avec six pépinières et huit entrepreneurs pour que tous les semis soient plantés dans trois districts forestiers. Pour y parvenir, ils ont également utilisé une combinaison de fonds provenant des provinces, du gouvernement fédéral et d’ONG pour associer les semis excédentaires des pépinières aux zones de plantation dans un délai très court. Ses efforts ont transformé ce qui aurait pu mener au gaspillage de millions de dollars en semis et en ressources consacrées à leur culture en un succès éclatant. Le CRC cherche à augmenter le nombre de réussites de ce genre en servant de premier point de contact en présence de difficultés de mise en œuvre pouvant être résolues par la collaboration.

Wetland with forest up to edges of water

Cependant, la mise à l’échelle n’est qu’une partie de l’équation. Pour assurer la santé des forêts à long terme, il faut mettre l’accent sur la qualité. Le CRC y parvient grâce à des discussions sur les pratiques exemplaires et les aspects plus compliqués de la plantation d’arbres. « Certains des précédents établis dans le secteur de la plantation d’arbres pour le bien – un aspect vers lequel nous devons tous nous tourner aujourd’hui – ne sont pas parfaits, en particulier pour ce qui est de la sensibilisation du public, du marketing et de l’établissement d’attentes, déclare Daimen Hardy, directeur administratif de Community Forests International. Par exemple, l’accent longtemps mis sur la simple plantation d’un arbre en tant que plaque tournante a conduit à un manque de connaissances (et de ressources) relativement aux étapes incontournables, comme l’entretien et la protection, lesquelles sont essentielles à la survie des arbres. De plus, certains grands exploitants ont tendance à promettre des chiffres élevés à bas prix par arbre, privilégiant la qualité à la qualité ou à d’autres avantages, créant ainsi des attentes irréalistes parmi les bailleurs de fonds et désavantageant les groupes dévoués au travail de qualité axé sur l’intégrité lorsque des coûts plus élevés sont nécessaires. »

Une autre façon dont la collaboration favorise de meilleurs résultats consiste à mettre les informations techniques en rapport avec les connaissances locales de manière à adapter les projets à des contextes particuliers. Koral Wysocki, directrice des partenariats chez Alternative Land Use Systems (ALUS), explique comment ALUS s’attaque à cet équilibre et pourquoi la collaboration est cruciale:

« ALUS adopte un processus décisionnel tourné vers la collaboration pour apporter diverses perspectives locales, y compris celle des propriétaires fonciers, ce qui signifie que les avis tant en amont qu’en aval peuvent influer sur un projet. Les informations techniques feront toujours partie de la portée d’un projet, mais leur application peut changer en fonction de la perception des résultats par les utilisateurs des terres et les parties prenantes. En fin de compte, les connaissances locales servent à déterminer le caractère pratique des informations techniques. »

Bâtir une communauté de soutien

En plus des difficultés opérationnelles et logistiques liées à la plantation d’arbres et aux initiatives de restauration des forêts, le CRC reconnaît le côté humain de ce travail. Le CRC est plus qu’un simple réseau collaboratif; c’est une communauté de soutien qui sait mesurer la complexité et le poids des décisions prises tout au long du processus.

Le CRC reconnaît que les bénéficiaires de volet de financement autochtone et les partenaires être confrontés à des défis uniques dans leurs efforts de plantation et de restauration d'arbres. Afin de mieux répondre à ces réalités, le CRC s'efforce de développer des mécanismes de soutien personnalisés sur la base des discussions en cours avec les bénéficiaires. Comme les besoins et les priorités de chaque communauté sont uniques, un soutien personnalisé de la part du responsable autochtone du CRC sera disponible, ainsi que des événements et des ressources pour relever les défis communs.

Le CRC offre un espace où les organismes peuvent échanger leurs succès et les leçons tirées des revers, favorisant ainsi une culture d’ouverture qui renforce l’ensemble du secteur. En fédérant des praticiens qui concilient régulièrement les réalités commerciales avec les objectifs collectifs, le CRC vise à trouver un terrain d’entente pragmatique : encourager la collaboration là où elle ajoute le plus de valeur tout en respectant les réalités de la conduite des affaires. Le CRC espère ainsi stimuler l’évolution de la plantation d’arbres et de la restauration des forêts du Canada, en veillant à ce qu’elles demeurent ancrées dans le sens pratique, tout en avançant des ambitions communes plus vastes.

Bienvenue au Collectif de Reboisement Canada!

Le CRC invite un plus grand nombre d’organismes, de détenteurs du savoir et de bénéficiaires du programme 2GA à communiquer et à échanger leurs réflexions sur la façon dont le CRC pourrait les aider à accroître l’ampleur et les avantages à long terme des initiatives de plantation d’arbres et de restauration forestière dans l’ensemble du Canada. Que ce soit par des témoignages, des recherches ou des partenariats, ces apports sont essentiels pour transformer en réalité notre objectif collectif de créer des forêts saines pour les prochaines générations.

Pour faire part de vos expériences et de vos idées, envoyez un courriel à hello@reforestcollective.ca

Notes de bas de page

[1] Dans cet article, « restauration des forêts » désigne les initiatives visant à améliorer la santé écologique et la durabilité à long terme des écosystèmes forestiers. Bien que ces efforts puissent inclure la plantation d’arbres, ils ne s’y limitent pas. Les organismes présentés ici reconnaissent la valeur écologique vitale des écosystèmes non forestiers et ne soutiennent pas la transformation des paysages indigènes non arborés en forêts.

Contributeurs à l'article

Cet article a été rédigé avec l'aide de huit organisations bénéficiaires du programme 2 milliards d'arbres et qui mènent des projets à travers le Canada. Ces organisations ont généreusement offert leur temps et leur expertise en tant que membres du premier groupe de travail du le Collectif de Reboisement Canada. Nous remercions sincèrement les organisations suivantes et leurs équipes pour leurs précieuses idées et contributions: